Avez-vous remarquez ? Toute notre histoire est enfouie sous les bazars. En effet, que l’on parle de mausolées, ou bien de cités, tout cela est sans conteste possible le résultat calamiteux des politiques brutales menées par les autorités soviétiques d’hier. Par leur faute, nous en sommes réduit à piétiner notre propre histoire. A en croire les recherches menées par d’éminents orientaliste, les ruines de l’ancien Taraz se trouveraient sous le site actuel du bazar centrale de la ville. Dés lors chaque année quand le temps est au réchauffement, Taraz s’emplie de rumeurs selon lesquelles le bazar Tölebaï sera bientôt relocalisé, et que des fouilles vont commencer. Bien sûr, que le bazar puisse être relocalisé n’est pas une nouveauté en soit. Dans de nombreux centres régionaux, on a déjà délocalisé les bazars vers l’extérieur de la ville afin de réorganiser le centre ville. Cependant, la municipalité de la ville de Taraz n’a pas jusqu’à aujourd’hui franchis le pas. Si en vérité, un travail de fouilles archéologiques doit être entrepris en cet endroit, alors ce ne serait pas seulement Tölebaï, mais plus d’une dizaine de bazars qui y sont installés, qu’il faudrait alors déménager. Cela représente bien sûr un poids énorme pour le budget de la municipalité. Cependant, il devient évident suite à nos entretiens avec les professionnels concernés, que les difficultés ne se bornent pas à la seule question de la relocalisation de ces bazars vers l’extérieur de la ville.
Est il exacte que le bazar « Tölebaï » sera déménagé ?
- Arkhabek Tölebaev, directeur du bazar « Tölebaï » :
- Alibek Amze-uly, Directeur du bureau régional de la culture, région de Jambyl :
Il y a vraiment sur le territoire de notre région beaucoup de ruines d’anciennes cités. Chacune rend nécessaire la réalisation de recherches. Par exemple, la ville d’Akhtöbe dans le département de Chui. D’après les photos prises de l’espace, il apparaît clairement que la cité antique occupait une superficie de 70km². Au minimum 500 milles personnes auraient vécu dans cette ville. Au Kyrghyzstan voisin, dans les environs de la ville de Tokmak sont situées les ruines d’une ancienne cité, dont la superficie atteint de 2 à 2,5 hectares. Ils ont obtenu que ce site entre au patrimoine de l’UNESCO, comme étant la ville de Balasaghun. Et pour moi, la ville de Balasaghun ressemble fort à ce que l’on peut trouver sur un site comme Akhtöbe dans notre département de Chui. Si nous en venons au patrimoine de Taraz, nous sommes en train de mener des fouilles d’une autre cité ancienne le long de la rue Suleïmen. Ces travaux ne s’arrêteront pas cette année. Des fonds ont été alloués. Les travaux reprendront dans la première moitié du mois de mai. Bref, le progrès de tels travaux à l’intérieur de la ville tient à ce que le gouvernement en attend d’importants bénéfices. Nous n’avons pas encore pu y porter attention. Mais à l’étranger, on sait comment tirer de l’argent de telles opportunités. Tandis, que les sites des anciennes cités que nous avons fouillés, les habitants du cru les ont bousillés. Exactement comme le passage d’envahisseurs mongols, ou tatars… Le même site que les archéologues avaient fouillé si minutieusement… Nos gens ne comprennent pas… »
- Taken Moldakhynov, directeur de la réserve muséographique des monuments de l’ancien Taraz :
Nous avons pioché un peu dans chaque coin, pour voir. En 1996, nous avons creusé à l’une des extrémités du bazar. Au final, le champ de fouilles a été tourné en un trou à ordures. Il a pris d’eau, et c’est devenu un champ de fouille sans utilité pour la science. Après cet échec, nous l’avons refermé avec de la terre. Aujourd’hui, dans un bazar où vont et viennent près d’un millier de personnes, délimiter un espace de près de 100 mètres, pour y effectuer des fouilles, est complètement déraisonnable. Personnellement, dans ces conditions, je suis totalement opposé à ce que l’on fasse des fouilles. Ce problème rend indispensable la création d’un groupe d’experts, et la mobilisation de fonds. Ce site est entièrement recouvert par des constructions. Des immeubles d’appartement, des édifices complexes y sont construits. Est-il nécessaire d’en déménager, d’en débarrasser l’ensemble ? Sans qu’il soit nécessaire d’en venir là, sous le site des câbles électrique et de communication courent dans tout les sens. Tout d’abords, il faut résoudre ces problèmes. L’année dernière, j’ai fait savoir mon désaccord au sujet du déménagement du bazar. Les 10 millions de tengués alloués n’auraient même pas suffis à retirer l’asphalte du bazar. »
- Ertarghyn Astaev, assistant du maire de la ville de Taraz :
… Les autorités locales semblent plus embêtées par la question de savoir quel site accueillera le bazar, que par la question de savoir quand le déménagement pourra prendre fait et lieu. Le problème de la création d’un musée en plein air dépasse t’il cet enjeu, ou pas ? Cela, reste bien sûr un rêve. Et, jusqu’à présent les gens de Taraz en reste a leurs palabres : « Oïbaï, le bazar déménage ! »
Oralkhan Dayit, région de Jambyl
Site internet du journal « Jac alash », 2 avril 2009, « Бар тарихымыз базарлардың астында жатыр » (traduit du Kazakh)