19 septembre 2009

Osh : les étudiants recherchent-ils les connaissances ou bien l’argent?


15.09.2009
Janarbek Akaev

La majorité des étudiants inscrits dans les établissements d’enseignement supérieur de la ville de Osh, de front avec leurs études s’efforce de gagner l’argent nécessaire au maintien de leurs conditions de vie.
Au cours de ces dernières années, les étudiants plutôt que de se concentrer sur l’essentiel, acquérir des connaissances solides ou bien étudier à un bon prix, préfèrent de loin se faire employer à toutes sortes de postes pendant la période scolaire elle-même. Nazgül, étudiante en 3e année dans l’un des établissements supérieurs de Osh, travaille depuis déjà deux ans comme serveuse dans un café de la ville. Elle ne reçoit de ses parents que le minimum nécessaire à son alimentation, et pourvoient elle-même à ses dépenses quotidiennes.
- « Les cours durent jusqu’à midi, et l’après midi je travaille jusqu’à 19 heures le soir. Après la fatigue du travail, les cours je les prépare un peu le soir. Il y a beaucoup de revers à travailler pendant ses études, c’est dur pour nous, au café les clients viennent nombreux la nuit, on est obligé de laissé tomber un cours pour se rendre au travail. La moitié des étudiants dans notre groupe travaille. Ceux qui travaillent de nuit ont bien du mal à venir aux cours dans la matinée. »
Cependant Nazgül, en raison de son travail, ne peut pas non plus aller sur internet ou en bibliothèque. Enfin au moment des sessions d’examens d’hiver et d’été, faute de temps de préparation elle obtient des professeurs qu’ils lui mettent une note contre une partie de son salaire :
- « Quand je lui dis que je ne suis pas prête à cause du travail, la prof me dit alors de lui donner de l’argent. Grâce à l’argent j’arrive à passer les examens, mais je regrette de ne pouvoir allez en cours et d’avoir des insuffisances dans l’apprentissage des langues. »
A Osh des étudiants qui comme Nazgül plutôt que d’étudier se retrouvent forcés de travailler se comptent par centaine. Les médecins expliquent que le fait pour de jeunes étudiants de se lancer dans la vie active en même temps que de suivre des études, est cause d’effets indésirables pour leur santé et leur réussite scolaire. Akchach Joldocheva nous expliquent quels peuvent être ces effets :
- « Bien sûr, il y a des aspects négatifs. Parce que la condition psychologique et physiologique de la personne porte une influence directe sur sa santé. Par exemple, les étudiants qui sont de tempérament plutôt colérique s’efforcent toujours de réussir. Alors que ceux qui sont de type flegmatique ou mélancolique se découragent vite, et n’atteignent pas les objectifs qu’ils s’étaient fixés. Ils ont des difficultés et finissent par échouer à leurs cours. »
Samat, qui en plus de ses études travaille dans une agence de publicité, fait parti de ces étudiants qui considèrent le travail plus important que les études :
- « Il reste difficile de trouver une place avec ce qu’on nous enseigne. Au regard de nos conditions de vie il est préférable de travailler, je pense. Avec le travail on n’a pas notre compte avec les études, avec le sommeil, mais les finances c’est obligé. »
D’après Samat, la majorité de ses amis considèrent leur travail comme prioritaire sur leurs études. Par exemple, dans leur groupe la moitié d’une classe de vingt étudiants travaillent en ville, et dans chaque classe on peut trouver de deux à trois étudiants, qui travaillent en Russie. Cependant, les analystes sont d’avis que ces derniers temps, la croyance chez la majorité des étudiants qu’il est possible d’obtenir un diplôme que l’on vienne ou pas en cours s’est fortement généralisée.

Radio Azattyk «Ош: Студентке билим керекпи же акчабы?» (traduction du Kirghiz)

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